Nous avions prévu de quitter Anacortes dimanche matin. Une première halte à un mouillage dans l’archipel des San Juan avant de franchir la frontière entre les USA et le Canada lundi et passer la douane à Sidney sur l’île de Vancouver, en Colombie britannique. La veille, nous avions dîné chez Anthony’s, un de nos restaurants préférés.
C’est raté ! Samedi matin, sur le coup de 8 h 30, le capitaine du Spring Fever, à peine sorti de sa place au port, a perdu le contrôle de son bateau et est venu emboutir l’avant de Brittany Belle. Les dégâts sont limités : un chandelier arraché et tordu, le bout-dehors endommagé mais heureusement, pas de blessé.
Le Spring Fever a quitté le port sans s’arrêter après l’accident. J’ai réussi à prendre une photo mais on n’en croyait pas nos yeux de le voir filer ainsi. Et on n’était pas les seuls. Quatre équipages voisins sont sortis, malgré la pluie battante, et ont relevé le nom du bateau et son port d’attache, son Yacht Club et sa place de port. Ils nous ont donné leurs coordonnées pour être cités comme témoins dans la déclaration d’assurances.
La marina nous a communiqué le numéro de portable du capitaine du Spring Fever, très embarrassé lorsque Jacques l’a joint par téléphone. Comme nous étions amarrés à une place de l’Anacortes Yacht Club en vertu des échanges avec le Yacht Club auquel nous appartenons ici, le Commodore est venu nous rendre visite et nous avons été autorisés à prolonger notre séjour au delà des deux nuits réglementaires. Sur le coup, toute cette aide nous a bien réconfortés. Que chacun en soit remercié.
En raison du Memorial Day, tout est fermé jusqu’à mardi. Nous allons donc repousser notre départ de quelques jours, le temps que l’expert de la compagnie d’assurances établisse un constat des dommages. C’est un peu comme si le mauvais temps nous clouait à quai. D’ailleurs la météo n’est pas très bonne pour les jours qui viennent. La marina est en plein centre d’Anacortes, près des commerces, des bars et des restaurants. On n’aura pas trop de mal à attendre.