C’est reparti …

Vous vous souvenez de notre excitation alors que nous nous étions sur le point de nous envoler vers le Pacifique Nord-Ouest pour la première fois ? A deux reprises, nous avons pensé avoir trouvé le bon bateau et par deux fois, nous avons fait machine arrière. Après 4 semaines passées en France, nous voici prêts à repartir, forts d’une nouvelle approche et de nouveaux espoirs.

Comme on ne pouvait pas se payer le luxe d’attendre d’être de retour à Seattle pour se remettre à chercher, il fallait s’affranchir de la distance en utilisant les ressources technologiques actuelles.

C’est ainsi que chaque matin, depuis notre retour en France, nous passions en revue les bateaux nouvellement mis à la vente sur Internet. Dès que l’un semblait intéressant, Jacques envoyait un mail au broker pour avoir de plus amples renseignements et surtout s’assurer que le bateau n’était pas déjà sous offre.

Plusieurs jours ont passé avant que « Sandpiper » n’apparaisse sur le marché. Nous avions visité un bateau de cette marque avant de faire le Loop. A vrai dire, nous en avions presque acheté un avant de trouver notre catamaran. De tous les bateaux que nous avons passés en revue pour le Pacifique Nord-Ouest, en vrai ou sur Internet, celui-ci répondait le mieux à notre cahier des charges … sur le papier au moins. La taille, la disposition, le budget, chaque caractéristique semblait nous dire : ne laissez pas ce bateau vous filer sous le nez.

La seule façon de sauter sur l’occasion consistait à faire une offre immédiatement, sans même avoir vu le bateau. Et si nous voulions que le vendeur accepte une offre venue de si loin, il fallait renoncer à négocier le prix de vente, une pratique bien inhabituelle. Pouvions-nous prendre le risque d’envoyer les fonds du dépôt de garantie sans avoir aucune confirmation de l’état du bateau ?

Jacques a vérifié point par point la description détaillée des équipements et fait une rapide étude de marché pour valider le prix demandé …

… et nous avons décidé de courir le risque. Jacques a aussitôt envoyé un email à Randy, le broker chargé de la vente de « Sandpiper » et il lui a longuement téléphoné. Randy a été un peu surpris et hésitant au début mais nous lui avons quand même fait une offre officielle. En 3 jours, le vendeur l’avait acceptée et avait validé un planning nous laissant le temps de revenir à Seattle, de visiter le bateau et de faire les tests techniques habituels, les fameuses « surveys ».

Depuis, nous avons maintes fois regardé les photos de « Sandpiper ».  Mais nous avons décidé de ne pas en publier pour le moment. Jacques est un peu superstitieux, au moins dans les affaires de bateaux. Nous sommes prudemment optimistes et très impatients d’être 10 jours plus vieux, quand le moment sera venu de monter enfin à bord. Le 14 juin au plus tard, nous prendrons notre décision. A moins qu’avant cette date, nous soyons contraints de dire « non » à nouveau. Cela voudrait dire que « Sandpiper » n’était pas destiné à devenir « BrittanyBelle ». On ne veut pas l’imaginer.

Plus que quelques jours de suspense et des nouvelles bientôt.

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