Ceux qui travaillent

Nous progressons vers Vancouver (for an English version, go directly here). Sur le chemin de la grande ville, escale à Ladysmith, fondée sur l’exportation du charbon et du bois. Du charbon, il ne reste pas grand-chose, même pas Chinatown, dont les habitants n’ont plus été bienvenus, une fois devenus inutiles. Il reste un peu de bois flotté, trié et organisé par des petites “tugs” que nous devons éviter en arrivant.

Avant d’arriver à Vancouver, nous voulons faire escale à Steveston. Il faut remonter la rivière Fraser pendant une heure ou deux (selon le courant de marée) pour y arriver. Abritée dans une anse de la rivière, dans ce qui est maintenant quasiment une périphérie de la grande ville, Steveston n’est plus la ville-reine du saumon qu’elle fut un temps. Les conserveries ont fermé, ou sont devenues musées. Mais l’activité de pêche est toujours présente, avec une multitude de bateaux plus ou moins bien entretenus.

La vente directe de poisson tout juste pêché a attiré les acheteurs étrangers, mais aussi les habitants de Vancouver tout proche, les touristes venus du reste du Canada, ou d’Asie, et bien sûr les restaurants, bars, et autres vendeurs de souvenirs. La ville a su éviter le déclin. Aujourd’hui, une atmosphère de travail, de commerce et de vacances – et par endroits une forte odeur de poisson – relie toutes ces activités en une communauté un peu étrange, active et décontractée à la fois.

Toute la journée, les pêcheurs vont et viennent. Les boutiques vendent leurs souvenirs (sans doute importés de Chine, les restaurants et les bars font le plein. Même les araignées sorte, le soir, pour tisser leur toile sous les bornes électriques et chasser toute la nuit.

Pendant ce temps, encore une fois, profitant de tous ceux qui travaillent, nous jouons les touristes et les gourmands. Et nous tirons pleinement plaisir de la visite à bord de Victor, venus quelques jours avant de retrouver son université à Montréal.

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We are headed to Vancouver. On our way to the big city, we stop in Ladysmith. The town was born and developed upon the export of coal and timber. Coal is but a souvenir, as is the once active Chinatown. Its inhabitants were no longer welcome once no longer needed. The timber industry remains somehow active and we need to exert extreme caution on approcach as we pass a tugboat pulling a log boom.

Just before Vancouver, we have decided to stop in Steveston. Depending on the current in the Fraser river, it takes one to two hours to get there. Sheltered in the South arm of the Fraser river, now located in the city of Richmond and part of Greater Vancouver, Steveston is no more Salmonopolis, the Queen City of Salmon it was at a time. The canneries have closed or been saved as museums. But it is still an active fishing port with over 600 fishing boats – more or less well maintained – registered at Steveston Harbour.

Today, the direct sale of fresh fish attracts visitors from around the world, specially Asia or more locally from Canada and Vancouver to Fisherman’s Wharf. The city counts numerous restaurants, bars and souvenir shops. It appears to have avoided decline. Now a working atmosphere of business and leisure – plus a strong smell of fish – connects the various activities in a somewhat strange community, active and relaxed at once.

All day, fishermen come and go. Shops are busy selling their goods (no doubt often imported from China), restaurants and bars work non stop. The spiders themselves spin their appear in the evening to spin their webs in the electrical pedestals and prepare to hunt all night through.

As for us, once more, we rely on those working to play ourist and enjoy the local food. We also take full advantage of the visit of our son Victor who has come for a few days onboard before his university in Montreal starts for another year.

Translation: Nelly Grangé Cabane

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